Premiers riffs, lumières, ombres... Je distingue chacun des membres et la grosse boule dans la gorge fait son entrée, je m'arrête soudain d'applaudir/hurler, j'appuie mon menton sur mon poing et je pleure. C'est eux, put***.
Le rideau tombe et c'est la folie. Je suis fatiguée mais mes jambes sautent toutes seules. Enfin les premières secondes... Car pendant les 2 premiers morceaux (
Black City Parade, Traffic Girl) pas vraiment up tempo, les gens autour de nous sont d'une tristesse affolante et ça tue mon enthousiasme. On est un peu dans le fond de la fosse d'accord mais la plupart des gens restent sans bouger, certains ont même les bras croisés... comme au cinéma. C'EST UN CONCERT DE ROCK, LES MECS, SÉRIEUX.
Ça m'a d'autant plus frustrée que les gens quelques rangées devant sautaient dans tous les sens.
Pas décidée à me faire pourrir cette soirée par la mollesse des autres, j'ai fait abstraction et j'ai sauté quand bon m'a semblé (c'est-à-dire une bonne partie du concert
).
La suite s'est enchaînée très vite, j'ai regretté que
Traffic Girl soit arrivée si tôt dans le concert parce que je l'apprécie vraiment mais en second, l'ambiance n'était pas à son comble et c'était dommage. Même si la pluie de confettis a grandement aidé.
La Nuit des Fées m'a cueillie comme il se doit, même si je savais qu'elle serait jouée pour avoir lu les premières setlists. Je crois avoir vraiment réalisé où j'étais à ce moment-là, en entendant cette chanson qui pour moi est de celles qui représentent le plus ce qu'est Indochine : féérique, aérienne, triste, gaie, belle, naïve et grave à la fois.
J'ai trouvé la setlist quasi-parfaite et j'ai même apprécié
Punishment Park qui d'habitude ne me transporte pas plus que ça grâce à son excellente intro. Par contre, il faut juste arrêter avec
JDALL.
Memoria m'a laissée de marbre,
Little Dolls un peu moins, je la préfère.
Wuppertal m'a aussi déçue et surtout le fait que les projections cessent si tôt pendant le concert : j'aurais bien vu des couplets éclairés puis les passages "lourds" de la chanson plongés dans le noir avec des images derrière. Là, je l'ai trouvée plate.
Mais le reste, mes amis ! C'est simple, je crois n'avoir jamais autant sauté pendant un concert :
Belfast, College Boy (décidément excellentes),
Alice & June (cette intro en mode repeat, j'adore) et le Black City Club, quoi ! Il est parfait !
Paradize, Trashmen, Playboy...
Sinon, j'en ai un peu marre que le pont electro propice aux déplacements de Nico soit toujours sur
3 nuits par semaine depuis le Paradize Tour, aussi culte soit-elle.
Pareil pour le yaourt de
Marilyn, il faudrait qu'il le renouvelle un peu... Ça en devient chelou quand tu commences à chanter les soit-disant impros avec l'assurance réservée à une version studio tellement tu les as entendues.
Mais la mise en scène de l'intro de
Marilyn était sympa, elle.
Nous demain, qui me laisse toujours un goût de sous
Le Dernier Jour, gagne un peu de qualité en live mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle a été faite pour clore les concerts à la même sauce.
La fin de ce concert a été, je crois, ma seconde meilleure fin de concert d'Indochine. L'intro de
L'Aventurier change de tout ce qu'ils nous ont fait avant et j'aime leur façon de renouveler sans cesse cette intro. On ne reconnaît pas tout de suite la chanson, même si tous les fans "savent" à ce stade de la soirée. Alors comme d'hab, je m'attendais au silence, au coup de batterie puis au démarrage de la chanson et là... LES EXPLOSIONS !!!!
Je ne m'y attendais pas du tout, j'ai hurlé et sauté et applaudi comme une dingue avant de faire la même chose puissance 1000 au démarrage de la chanson... et jusqu'à la fin d'ailleurs.
Et puis après, la douceur, l'accalmie. Avec
Europane, qui ne m'avait pas subjuguée sur l'album. J'écoutais d'une oreille, les yeux grands ouverts sur les ballons lumineux, consciente de l'approche de la fin de tout ça et voilà que Nicola prononce "le dernier bal", suivi de ce piano discordant qui a soudain quelque chose de dramatique... et ça se répète... et je percute que c'est la descente. Et quand je percute quelque chose avec ce groupe, je pleure.
Ça y est, ça va se finir et tout me revient en pleine figure : c'est passé trop vite, j'étais trop loin dans la fosse, mais je suis avec DayCay, celui que j'ai rencontré grâce aux 5 mecs qui sont sur la scène.
Je crève de bonheur et de frustration que tout ça ait toujours une fin.
On sort de la salle, j'achète un Coca à 53€ et le joli t-shirt avec le O multicolore, puis on s'en va. Le bus est juste derrière une grille devant laquelle une poignée de gens attendent déjà. On se regarde avec DayCay et on hésite quelques secondes avant de revenir à la réalité où je bosse tôt le lendemain, où on a encore une bonne heure de route devant nous et où il fait vraiment pas chaud.
Voilà. Prochain concert en octobre, où je me suis promis d'être plus près de la scène et d'essayer de les voir après, pour la première fois, puisque je serai dans ma ville. Et de ne pas mourir d'impatience d'ici là.
Ils ont beau m'avoir déçue plein de fois et leurs chansons ne sont pas les meilleures que j'ai entendues... mais ce sera toujours eux.
Parce que Lui, parce que vous, parce que toutes les palpitations qu'ils m'ont causées depuis 10 ans.
Merci d'avoir lu.